Souvenir d'un songe.
Il était une fois dans un autre monde,
Deux amies qui visitaient une ville grise aux hautes maisons
et rues pavés de cailloux carrés.
Au détour d'une rue comme guidée par un attirance irrésistible,
elles découvrent une cathédrale immensément grande et lumineuse,
tel un joyaux posé là au milieu de cette ville terne.
Tout comme un flot de personne, elles entrent dans l'antre....
Voûte céleste d'un bleu profond constellée d'étoiles scintillantes, parfum d'encens envoûtant invitant la mouvance,
ambiance caressante et enveloppante : enchantement des sens.
La visite se fait à pas léger et très, très lentement rythmée par l'horloge du temps qui passe, attiré par une attraction
invisible, les deux amies arrivent à la nef.
Celle ci est traversé par la lumière des vitraux couleur arc en ciel, mille et une teintes qu'elles peuvent effleurer
du bout de leurs doigts et goûter en divine gourmandise.
Au fond se trouve une toile d’araignée géante, tissé de fils d'argent qui étincelle par endroit, sur cette toile de
manière à équilibrer l'ensemble sont posés des barrettes d'or.
L'une des deux amies, prise d'un élan de l'âme commence à grimper sur l'immense toile. Elle est habillée d'un
justaucorps qui épouse merveilleusement bien ses formes de femmes, tout en ramassant les barrettes d'or,
elle commence une danse improvisée, ces gestes sont d'une grâce inégalés .
Une foule de gens s’arrêtent et se font public d'un instant devant ce spectacle qui remplis le cœur de beauté .
La danseuse se met alors à chanter d'une voix très limpide, celle d'un ange reconnaissable pour ceux qui l'on déjà entendu....
Nous sommes tous là, subjugués devant ce ballet hypnotique : moment d'équilibre parfait, le nombre d'or de la création.
Puis sa danse devient lancinante, le bel ange féminin remet les barrettes en place sur la toile d’araignée, sa voix se fait petite et la transe cesse.
Tout le monde applaudit, l'émotion est alors palpable.
Mais dans cette autre monde, il y a des règles...
Au bas de la nef, il y avait une pancarte qui disait ceci : « il est formellement interdit de grimper sur la toile d'araignée
sous peine de prison ! »
Il n'a fallu qu'une minute pour que le charme soit rompu, tout a basculé.
La milice arrivait à grand bruit lourd et strict avec leurs grosses bottes noires, a arrêté la danseuse, l'a menotté et
tenté de l’amener au cachot pour l'éternité et ainsi faire taire la lumière pour toujours.
La foule s'insurge, le ton monte et d'une même voix commune s’élève tel un mantra puissant venu du fond de la terre :
« libérer l'artiste, libérer la grâce, libérer la vie,libérer l'artiste, la grâce, la vie »
Prise sous le feu ardent de la population, la milice se voit contraint à libérer la danseuse.
Elle est embrassée, serrée de bras en bras, portée par l'amour qu'elle a su donné.
Isabo, une amie, fut la belle danseuse de ce songe.
J'ai aimé ce plaisir de l'écriture, alors je vous partage...